Modes alternatifs de règlement des litiges
Et pourtant notre pratique est appelée à subir une profonde évolution en la matière, nos clients, personnes physiques bien sûr, mais aussi personnes morales de toutes tailles, étant de moins en
moins enclins à subir les vicissitudes d’un procès : durée, coût, aléa, charge mentale, perte de temps, exacerbation des rapports de force…et de plus en plus favorables, au contraire, à la
recherche intelligente et pragmatique d’une solution de type « gagnant-gagnant ».
Le législateur a d’ailleurs pris acte de ce bouleversement en cours, en introduisant, dans le code de procédure civile, un chapitre relatif à la résolution amiable des différends et en instaurant le
principe de diligences entreprises en ce sens avant toute assignation.
Parmi les modes alternatifs de règlement des litiges auquel il peut être recouru figurent notamment la médiation (qui suppose l’intervention d’un tiers), l’arbitrage (qui lui aussi est
soumis à un tiers et dont le coût est souvent rédhibitoire), ou encore la procédure participative (assortie d’un cadre légal contraignant).
La méthode collaborative, qui ne présente aucun de ces inconvénients, est indiscutablement appelée à se développer, si tant est que les avocats s’y forment d’une part, et qu’ils en expliquent
les multiples atouts à leurs clients d’autre part. Précisons que dans 95 % des cas, les dossiers engagés sur la base de cette méthode trouvent une issue favorable et aboutissent à un
accord entre les parties.
Quels sont les principes fondamentaux autour desquels s’articule ce processus ?
Sans développer davantage, il s’agit là d’un moyen redoutablement efficace de mettre un terme rapide aux litiges, permettant à nos clients de se réapproprier leur dossier, et à nous, avocats, de
faire prévaloir notre inventivité dans la recherche commune et constructive d’une solution pérenne à leur différend.
Nul doute qu'au regard de sa remarquable efficacité, il soit appelé à se développer.